Le figuier, avec son feuillage luxuriant et ses fruits sucrés, séduit de nombreux amateurs désireux d’apporter une touche méditerranéenne à leur jardin. Cependant, les inconvénients du figuier sont nombreux et doivent être pris en compte avant de le planter dans votre jardin. Entre les racines du figuier qui sont envahissantes et son entretien contraignant, ces inconvénients peuvent transformer un rêve de verdure en véritable cauchemar. Voyons ensemble les cinq principaux inconvénients et danger que pose la culture du figuier, ainsi que quelques astuces pour les limiter, voire le contourner et créer un jardin harmonieux où cet arbre pourra s’épanouir sans causer de dommages.
Notre article en bref :
Le figuier, malgré ses qualités ornementales et gustatives, présente plusieurs inconvénients importants à considérer avant sa plantation.
- Les racines du figuier son envahissantes et peuvent s’étendre sur 15 mètres. Elles constituent donc un vrai danger pour les constructions et canalisations
- La présence de latex irritant sur le figuier nécessite des équipements de protection lors de l’entretien
- L’entretien du figuier est chronophage entre le ramassage constant des fruits tombés et feuilles glissantes
- Le figuier crée de l’ombre excessive, ce qui limite la biodiversité végétale environnante
- La croissande d’un figuier est importante et ses dimensions imposantes allant jusqu’à 75m² pour un arbre adulte
Sommaire
Le système racinaire du figuier : un danger pour votre propriété
Le figuier développe un système racinaire particulièrement agressif et invasif qui représente sa principale contrainte. Ces racines peuvent s’étendre horizontalement sur plus de 15 mètres, cherchant avidement l’eau et les nutriments. Leur puissance est telle qu’elles n’hésitent pas à soulever les pavages, fissurer le béton et s’infiltrer dans les canalisations, créant des dommages coûteux à réparer.
L’expansion des racines du figuier menace directement les fondations des bâtiments, les murs et les fosses septiques. Pour éviter ces désagréments, la plantation du figuier doit respecter une distance minimale de 5 à 10 mètres de toute construction. Cette distance permettra aux racines du figuier de s’étendre sans trop de danger.

Enfin, cette compétition souterraine intense qu’impose la racine du figuier étouffe également les plantes voisines, les privant ainsi des ressources essentielles à leur développement. S’il y a un inconvient du figuier à retenir, c’est donc vraiment celui-là. Ne négligez donc pas la localisation ainsi que la distance de plantation de votre figuier avant de ne plus pouvoir corriger le tir.
Comment limiter l’expansion des racines du figuier ?
Pour contenir la croissance et l’invasion des racines du figuier, vous pouvez installer une barrière anti-racines. Cette membrane rigide, enfoncée verticalement dans le sol à 60-80 cm de profondeur, forme un obstacle infranchissable qui est très efficace. La culture en pot représente également une alternative intéressante, limitant naturellement le développement racinaire tout en permettant de déplacer l’arbre selon les besoins.

Peut-on couper les racines d’un figuier ?
Couper les racines d’un figuier est une opération délicate que vous devez à envisager avec prudence. Bien que cela puisse sembler une solution rapide pour limiter leur croissance, cette intervention comporte plusieurs risques qui peuvent compromettre la santé de l’arbre.
En effet, les racines du figuier assurent à la fois l’ancrage dans le sol ainsi que l’absorption de l’eau et des nutriments. Tailler les racines d’un figuier sans discernement peut donc provoquer un stress important, ralentir sa croissance, déclencher des maladies voire même causer sa mort. Faites surtout attentions aux grosses racines dites charpentières. Ces dernières ne doivent jamais être sectionnées brutalement, au risque de déséquilibrer la structure de l’arbre ou d’exposer le figuier à des parasites au sol.

Quand et comment tailler les racines d’un figuier ?
Une taille du système racinaire du figuier ne doit être envisagée que dans des cas bien précis :
- racines soulevant une dalle
- Menace d’une canalisation
- Empiétant sur une structure.
La taille doit alors se faire en dehors de la période de croissance active, idéalement en fin d’hiver ou tout début de printemps, lorsque la sève du figuier circule peu.
Utilisez un outil bien affûté pour réaliser une coupe nette, propre, et veillez à reboucher soigneusement la zone avec un substrat drainant. L’application d’un pralin ou d’un cicatrisant naturel sur la plaie racinaire peut également aider à prévenir les infections.
Une solution plus douce : la taille d’entretien en pot
Si votre figuier est cultivé en pot, la taille des racines est une pratique courante et mieux tolérée. Tous les 3 à 4 ans, un léger rafraîchissement racinaire permet de maîtriser la croissance sans nuire à la vigueur de votre arbre

La sève et les feuilles : Les risques d’allergies et de brûlures à ne pas sous-estimer
La sève laiteuse du figuier, appelée latex, contient des composés phototoxiques potentiellement dangereux qui peuvent causer des brûlures pour la peau. Ces furocoumarines provoquent des irritations cutanées qui s’intensifient avec l’exposition au soleil. Les symptômes incluent rougeurs, démangeaisons intenses et parfois même des cloques douloureuses.
Par ailleurs, les feuilles velues et rugueuses sont également une source d’inconfort au toucher. Certaines personnes développent des rhino-conjonctivites allergiques simplement en respirant à proximité de l’arbre. Ces risques sanitaires nécessitent des précautions lors de chaque intervention sur le figuier, particulièrement pendant la taille, la plantation ou la récolte.

Les mesures de protection lors de l’entretien de votre figuier
Pour manipuler ou tailler un figuier en toute sécurité, l’équipement de protection doit être complet :
- Gants épais et imperméables couvrant les poignets
- Manches longues et pantalon, même par temps chaud
- Lunettes de protection pour éviter les projections dans les yeux
- Lavage immédiat à l’eau et au savon en cas de contact avec la sève
Un entretien exigeant qui demande du temps et des efforts
La gestion d’un figuier impose une maintenance régulière et chronophage tout au long de l’année. Les figues mûres tombent continuellement au sol, attirant insectes et animaux indésirables comme les guêpes, les frelons et les fourmis. Ces fruits écrasés tachent durablement les terrasses et créent un environnement propice aux maladies fongiques.

Le figuier cicatrise difficilement après sa taille, ce qui complique considérablement cette opération pourtant nécessaire. Les coupes importantes laissent des plaies qui mettent des années à se refermer après la taille du figuier sont ainsi une porte d’entrée pour les parasites. Enfin, les grandes feuilles coriaces forment un tapis glissant en automne qui demande un ramassage minutieux pour éviter les chutes.
Calendrier d’entretien annuel du figuier
La gestion optimale d’un figuier s’organise selon les saisons. Au printemps, une taille légère de formation et la fertilisation préparent la saison de croissance. L’été exige un ramassage quasi quotidien des fruits tombés et une surveillance des parasites. L’automne impose le nettoyage des feuilles mortes, tandis que l’hiver nécessite une protection contre le gel dans les régions froides.
L’impact écologique et l’ombre excessive sur votre jardin
Le développement imposant du figuier crée une zone d’ombre dense défavorable à la biodiversité végétale environnante. Son feuillage large intercepte jusqu’à 90% de la lumière solaire, empêchant la croissance des plantes situées dessous. Cette modification des conditions écologiques locales appauvrit progressivement la variété floristique de votre espace extérieur.

Aspect environnemental | nconvénients du figuier sur le jardin | Solution possible |
---|---|---|
Ombre projetée | Limite la croissance des plantes environnantes | Plantation côté nord du jardin |
Système racinaire | Concurrence pour l’eau et les nutriments | Barrière anti-racines ou plantation en pot |
Feuilles mortes | Tapis glissant et modification du pH du sol | Ramassage régulier en automne |
Quelles plantes peuvent cohabiter avec un figuier ?
Malgré sa dominance, certains végétaux s’accommodent de la proximité d’un figuier. Les plantes méditerranéennes comme le romarin, la lavande ou le thym supportent la compétition du système racinaire du figuier et l’ombre partielle. Les bulbes printaniers profitent également de la lumière disponible avant le développement complet du feuillage.

L’inconvénient de la taille du figuier : des dimensions imposantes
Le figuier adulte occupe un espace considérable dans le jardin avec son port évasé et ses branches qui s’étendent jusqu’à 6 mètres de diamètre. Les variétés vigoureuses peuvent couvrir une surface de 75m², rendant impossible toute autre culture significative dans cette zone. Sa tendance naturelle à pousser en cépée, formant plusieurs troncs, accentue encore cette emprise au sol.

Sa croissance rapide surprend souvent les jardiniers novices. Sans taille régulière, le figuier devient rapidement disproportionné par rapport à l’espace disponible. C’est donc un autre inconvénient à prendre en compte sur le long terme.
Les variétés compactes adaptées aux petits jardins
Pour les jardins restreints, certains cultivars de figuier offrent un développement plus modeste. Les variétés ‘Petite Négri’, ‘Violette de Bordeaux’ ou ‘Ronde de Bordeaux’ présentent une croissance maîtrisée tout en produisant des fruits savoureux. Leur hauteur reste généralement inférieure à 3 mètres à maturité.
Les solutions pratiques malgré les inconvénients du figuier
Malgré ces contraintes, il existe plusieurs approches pour planter harmonieusement un figuier dans votre jardin. La culture en pot par exemple fait partie des solutions idéale pour maîtriser son développement (surtout ses racines) tout en profitant de ses qualités ornementales et gustatives. Un contenant de 50-80 cm de diamètre offre un espace suffisant aux racines tout en limitant leur expansion.
- Choisissez des variétés de figuiers autofertiles comme ‘Brown Turkey’ ou ‘Rouge de Bordeaux’ qui fructifient sans pollinisateur
- Optez pour un emplacement stratégique pour planter votre figuier, éloigné des constructions mais bénéficiant d’une exposition sud pour favoriser la maturation des fruits
- Installez un revêtement facile à nettoyer sous l’arbre pour simplifier le ramassage des fruits tombés
La culture en pot : une solution idéale pour maîtriser le figuier
Pour réussir la culture en pot, choisissez un contenant large plutôt que profond, avec un bon drainage. Un mélange de terreau, de compost et de sable assure un substrat drainant mais nutritif. L’arrosage régulier et la fertilisation biannuelle compensent les limites nutritives de cette culture confinée, permettant néanmoins une belle production fruitière.
FAQ – Tout ce que vous devez savoir avant de planter un figuier
Quelle est la durée de vie d’un figuier ?
Un figuier (Ficus carica) peut vivre entre 50 et 70 ans dans de bonnes conditions. Certains spécimens bien entretenus et cultivés dans des zones au climat doux dépassent même les 100 ans. Sa longévité dépend fortement de la qualité du sol, de l’exposition, des tailles régulières et surtout de la gestion de ses racines.
À quelle distance faut-il planter un figuier de la maison ?
Évitez absolument de planter un figuier à proximité immédiate de votre habitation. Son système racinaire est très invasif et peut s’étendre jusqu’à 15 mètres. On recommande une distance minimale de 5 à 10 mètres des fondations, des canalisations, des fosses septiques ou des murs. Si l’espace est limité, privilégiez la culture en pot.
Peut-on transplanter un figuier ?
Oui, un figuier peut être transplanté, mais l’opération doit être réalisée avec soin. La meilleure période se situe entre novembre et février, pendant le repos végétatif. Arrosez abondamment avant et après le déplacement. Prévoyez une large motte pour ne pas trop sectionner les racines principales, et taillez légèrement les branches pour rééquilibrer la perte racinaire. Une reprise est possible si l’arbre n’est pas trop âgé.
Que faire en cas de brûlure causée par la sève du figuier ?
Le latex du figuier contient des furocoumarines qui deviennent phototoxiques au soleil, provoquant des brûlures. En cas de contact :
– Lavez immédiatement à l’eau et au savon.
– Protégez la zone du soleil pendant 48 heures.
– Appliquez si besoin une crème apaisante à base de calendula ou d’aloe vera.
– Consultez un médecin en cas de cloques ou de réaction intense.
Les feuilles de figuier sont-elles dangereuses ?
Oui, les feuilles du figuier sont rugueuses, velues et contiennent aussi du latex irritant. Elles peuvent provoquer :
– Des démangeaisons au contact
– Des réactions allergiques respiratoires (rhinites, conjonctivites)
– Une photosensibilisation en cas de contact avec la peau + exposition au soleil
Lors des tailles ou récoltes, portez des gants, des manches longues et des lunettes.
Quelle exposition pour un figuier ?
Le figuier aime la chaleur. Il s’épanouit pleinement dans une exposition sud ou sud-ouest, abritée du vent. Il lui faut au moins 6 heures de soleil direct par jour pour assurer une bonne fructification. En région froide, privilégiez un mur exposé au sud pour créer un microclimat protecteur.
Où ne pas planter un figuier ?
Évitez de planter un figuier :
– Près d’une maison, d’une piscine ou d’une dalle bétonnée,
– Sous des lignes électriques (à cause de sa hauteur),
– Dans un sol trop humide ou mal drainé,
– Dans une zone de passage : ses fruits mûrs tombés tachent et glissent.
Dans les petits jardins, préférez la culture en pot ou les variétés compactes comme ‘Petite Négri’.