La bignone (Campsis radicans) enchante nos jardins avec ses élégantes fleurs trompettes colorées et sa capacité à habiller rapidement pergolas et murets. Cette grimpante exotique offre un charme indéniable qui nous fait voyager. Pourtant, derrière cette beauté florale se cachent des défis considérables pour l’aménagement de nos espaces extérieurs. Avant de succomber à ses fleurs spectaculaires, voici les cinq inconvénients de la bignone qui méritent réflexion pour créer un jardin harmonieux et équilibré, sans mauvaises surprises.
Notre article en bref :
La bignone ou radicans campsis séduit par sa fleur en trompette orange, jaune ou rose mais présente des inconvénients majeurs qui méritent réflexion avant plantation. Voici les principaux inconvénients de la bignone :
- Croissance envahissante : jusqu’à 1 mètre par an, atteignant 12 mètres de hauteur en quelques saisons
- Système racinaire extrêmement invasif, produisant des drageons jusqu’à 10 mètres du pied principal
- Dommages structurels aux bâtiments par ses puissants crampons adhésifs qui s’infiltrent dans les fissures
- Entretien chronophage nécessitant des tailles régulières et une surveillance constante
- Quasi-impossible à éradiquer une fois installée, avec des repousses pendant plusieurs années
Sommaire
Une croissance incontrôlable
La bignone ou Campsis radicans se distingue grâce à une vitalité impressionnante qui peut rapidement transformer votre havre de paix en jungle incontrôlée. Sa croissance fulgurante atteint facilement un mètre par an, lui permettant de grimper jusqu’à 12 mètres de hauteur en quelques saisons seulement. J’ai récemment visité un jardin où une bignone plantée au pied d’une simple tonnelle avait complètement dépassé le faîtage du toit en à peine six mois !

C’est donc l’un des premiers inconvénients de la bignone. En efet, sans surveillance constante, cette plante s’approprie l’espace disponible avec une détermination remarquable. Elle étouffe progressivement les végétaux voisins, privant vos autres trésors botaniques de lumière et de nutriments. Ses branches vigoureuses s’insinuent dans les moindres interstices, obstruant gouttières et masquant fenêtres au fil des saisons. Cette exubérance naturelle exige un accompagnement attentif pour maintenir l’équilibre de votre espace extérieur.
Un système racinaire invasif : un danger souterrain pour votre jardin
Si la partie aérienne de la bignonne impressionne, son réseau souterrain mérite tout autant notre attention. Les racines traçantes s’étendent jusqu’à 10 mètres de la plante-mère, créant un véritable labyrinthe invisible sous terre. L’inconvénient de la bignone dans ce cas là est que son système racinaire produit des drageons tenaces qui émergent parfois à plusieurs mètres du pied principal, surgissant au milieu d’une pelouse soignée ou parmi vos vivaces préférées. Pour résumer, voici les inconvénients majeurs de la bignoge dans ce contexte :
- Apparition de rejets spontanés jusqu’à 10 mètres du pied principal
- Concurrence racinaire avec les autres végétaux du jardin
- Appauvrissement progressif du sol environnant

Cette propension à coloniser l’espace souterrain peut même conduire à des tensions de voisinage lorsque les drageons franchissent les limites de votre propriété. Les racines vigoureuses de la bignonne affaiblissent progressivement les autres plantes en les privant des nutriments essentiels, créant un déséquilibre écologique dans votre écrin de verdure.
Les inconvénients de la bignone sur les structures et bâtiments de votre maison
Comment la radicans campsis s’accroche et endommage les surfaces
À l’instar du lierre, la bignonne s’agrippe fermement aux surfaces grâce à ses crampons adhésifs remarquablement puissants. Cette capacité d’adhérence exceptionnelle transforme les murs en supports de croissance idéaux, mais représente également une menace pour l’intégrité des structures. Les crampons s’infiltrent dans les moindres fissures, les élargissant progressivement au fil des saisons.

Les façades au crépi clair risquent de se retrouver tachées tandis que les tuiles peuvent être soulevées lorsque les branches atteignent le toit. Les volets et lucarnes deviennent rapidement prisonniers de cette végétation envahissante. Pour préserver l’harmonie architecturale de votre habitat, privilégiez l’installation de supports dédiés comme les treillis ou les pergolas robustes, maintenues à distance des murs.

L’entretien de la bignonne est exigeant et chronophage
Planter une bignone implique un engagement substantiel en termes d’entretien. La taille annuelle représente une opération incontournable pour maintenir cette plante grimpante dans des proportions harmonieuses. Cette intervention, idéalement réalisée en fin d’hiver avant le redémarrage de la végétation, exige des outils adaptés comme un sécateur puissant, voire un échenilloir pour les branches élevées.
Fréquence d’entretien | Type d’intervention | Inconvénients si négligé |
---|---|---|
1-2 fois par an | Taille de structure et contrôle | Envahissement rapide et floraison réduite |
Régulièrement | Surveillance des drageons | Propagation incontrôlée dans le jardin |
Après floraison | Nettoyage des fleurs tombées | Accumulation de déchets végétaux |

Sans ces interventions régulières, la plante devient rapidement touffue et désordonnée, sa floraison s’appauvrit et l’ensemble perd en élégance. Un seul été d’inattention suffit parfois à transformer votre gracieuse grimpante en envahisseur indiscipliné, nécessitant ensuite des heures de travail pour retrouver un aspect maîtrisé.
La bignone : une plante persistante quasiment impossible à éradiquer
Si un jour vous souhaitez vous défaire de votre bignonne, préparez-vous à un véritable défi. La ténacité exceptionnelle de cette plante en fait l’une des plus difficiles à éradiquer complètement du jardin. Même coupée à ras du sol, elle repousse vigoureusement depuis sa base et son réseau de racines persistantes. C’est donc l’un des inconvénients de la bignone les plus contraingants car derrière vous devez :
- arracher méticuleusement toutes les racines visibles
- surveiller attentivement votre jardin pendant 2 à 3 saisons pour éliminer les repousses
- traiter potentiellement de manière répétée les zones affectées

Une jardinière passionnée m’a récemment confié que trois ans après avoir supprimé sa bignonne, des drageons continuaient d’apparaître dans différentes zones de son jardin. Cette persistance remarquable témoigne de la vitalité extraordinaire de cette grimpante, transformant ce qui semblait être un simple changement paysager en projet de longue haleine.
Des alternatives plus sages au Campsis radicans pour embellir votre jardin
Pour profiter de la beauté des plantes grimpantes sans leurs inconvénients majeurs, plusieurs alternatives méritent considération. Le jasmin étoilé offre un feuillage persistant et un parfum enivrant, idéal pour créer une ambiance méditerranéenne apaisante. Sa croissance plus modérée facilite son intégration harmonieuse dans les espaces restreints.
La clématite séduit par ses fleurs somptueuses aux coloris variés, s’adaptant à différentes expositions tout en restant dans des proportions raisonnables. L’hortensia grimpant constitue une option élégante pour les zones ombragées, apportant volume et structure sans devenir envahissant. Son feuillage chatoyant offre un spectacle changeant au fil des saisons. Voici d’autres alternatives si vous voulez vous prémunir contre les inconvénients de la bignoge :
- Rosier liane pour une floraison romantique et une structure plus facile à contrôler
- Glycine pour une floraison spectaculaire avec un système racinaire moins invasif
- Chèvrefeuille pour son parfum envoûtant et sa croissance plus modérée

Pour les inconditionnels du radicans campsis, privilégiez les variétés plus compactes cultivées en pot ou installez des barrières anti-rhizomes pour contenir ses ardeurs souterraines. L’éloignement des structures sensibles et une surveillance attentive permettront de profiter de sa beauté sans subir ses excès.
FAQ – Tout savoir sur la bignone (Campsis radicans)
Quelles sont les différentes couleurs de fleurs de bignone ?
La radicans campsis se décline en plusieurs coloris selon les variétés :
– Bignone orange : la plus commune, avec des fleurs en forme de trompette au ton vif.
– Bignone rouge : plus rare, elle apporte une touche de chaleur intense au jardin.
– Bignone rose : aux teintes plus douces, elle évoque une ambiance romantique.
– Bignone blanche : délicate et plus discrète, elle est idéale en association avec d’autres grimpantes.
– Bignone bleue : souvent confondue avec d’autres plantes comme le thunbergia, mais il n’existe pas de vraie bignone bleue à ce jour.
La bignone est-elle une plante toxique ?
La bignone n’est pas classée comme toxique au sens strict, mais sa sève peut provoquer des irritations cutanées chez certaines personnes sensibles. Mieux vaut porter des gants lors de la taille des bignones, surtout si vous avez la peau réactive.
Peut-on cultiver la bignone en pot ?
Oui, cultiver une bignone en pot est possible, surtout si vous optez pour une variété compacte. Cela permet de mieux contrôler sa croissance et de limiter l’expansion de son système racinaire invasif. Choisissez un pot profond et stable, et offrez-lui un support solide pour grimper.
Existe-t-il une bignone en arbre ?
Il n’existe pas de bignone en arbre naturellement, mais vous pouvez former une bignonne sur tige à l’aide d’un tuteur rigide et d’une taille régulière. Cela donne l’illusion d’un petit arbre fleuri, idéal pour les petits jardins ou terrasses.
Quand planter une bignone ?
Il vaut mieux planter la bignone préférence au printemps, lorsque le risque de gel est écarté. Cela lui permet de bien s’enraciner avant l’hiver. Choisissez un emplacement ensoleillé et bien drainé.
Quand tailler la bignone ?
La taille de la bignone doit être réalisée en fin d’hiver, entre février et mars, avant le démarrage de la végétation. Cette taille permet de stimuler la floraison et de contrôler son déve
Quelle différence entre bignone et vigogne plante ?
Il n’existe pas de plante appelée « vigogne » dans le registre horticole courant. Il s’agit peut-être d’une confusion ou d’une faute de frappe autour du mot bignonne. La bignone plante grimpante est bien connue pour ses fleurs spectaculaires et son développement rapide
Qu’est-ce que la radicans jaune ?
Le terme radicans jaune désigne une variété de Campsis radicans à fleurs jaunes. Moins commune que la bignone orange, elle apporte une touche lumineuse et solaire au jardin tout en gardant les mêmes caractéristiques de croissance.
Quelle est la différence entre Campsis radicans et Tecoma ?
Campsis radicans est la vraie bignone rustique, tandis que Tecoma capensis, souvent appelée « bignone du Cap », est une autre espèce tropicale, moins rustique et plus adaptée aux climats doux. Elles se ressemblent mais n’ont pas tout à fait les mêmes exigences.